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Paraboles des dieux

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Paraboles des dieux Empty Paraboles des dieux

Message par Carm' Ven 28 Juil 2017 - 15:13

Les paraboles perdues des dieux étaient autrefois conservées à l’abri dans les reliquaires d’Orr.

Une parabole de Balthazar.

En traversant un champ de bataille jonché de morts, Balthazar, le dieu de la guerre, bénit chacun des corps pour sa bravoure, jusqu’à ce qu’il tombe sur un homme qui s’était recroquevillé au lieu de combattre.
Balthazar pouvait sentir l’odeur de la peur, aussi tendit-il la main vers l’homme pour lui arracher son âme. Il la garda sous ses yeux pour bien l’observer.

L’âme n’était pas plus courageuse dans la mort qu’elle ne l’avait été dans la vie, elle tremblait et gémissait. Elle courbait l’échine et se cachait le visage.
"Toi, dit le dieu, tu n’as rien à faire ici. Tu souilles ces hommes et ces femmes braves qui ont péri en combattant honorablement. Tu ne te cacheras plus derrière eux."

Balthazar plia l’âme, la brisa et la broya jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans ses mains serrées. Il ouvrit alors grand la bouche et y fourra l’âme, qu’il dévora entièrement.
Quand l’âme eut disparu, Balthazar cria aux morts : "Vous avez porté ce lâche quand il était en vie. A présent, c’est à mon tour, car il me rappellera qu’il ne faut pas tenir la force et le courage pour acquis."


Une parabole de Dwayna.

Par une nuit froide et sans lune, un homme arriva dans une ferme. La nuit était si obscure qu’il tenait une bougie allumée pour trouver son chemin.
Le fermier l’entendit et cria : "Qu’est-ce qui vous amène ici ?" La ferme était sombre comme un tombeau.

"Je cherche un endroit pour m’abriter de la tempête qui approche, dit le voyageur. Pourriez-vous m’accueillir près de votre âtre ?"
Le fermier avait peur de passer la tempête dans le noir, mais avait encore plus peur des étrangers. Il répondit : "Non, je ne peux pas".
Avec tristesse, le voyageur souhaita bonne chance au fermier et reprit sa route. Plus bas sur la colline, il trouva une famille qui lui accorda l’hospitalité.

Le fermier passa la nuit la plus sombre de sa vie. Un arbre s’abattit sur sa maison, lui broyant la jambe. Il n’implora pas le secours de Dwayna, car il savait ne pas le mériter. Pour lui, l’aube ne se leva jamais.


Une parabole de Grenth.

Grenth perçut le cri d’une âme ayant connu de longues et profondes souffrances. Le dieu fut attiré par la femme l’appelant, car il n’y avait en elle plus aucune trace de pitié.
Cherchant à se venger de la violence de son mari contre elle, elle implora Grenth de le juger alors même qu’elle lui plantait un couteau dans le cœur.

Alors qu’il se tenait au-dessus d’elle et du mari qu’elle avait assassiné, Grenth vit qu’elle l’avait autrefois aimé, qu’elle lui avait donné des enfants, et qu’elle avait été une épouse bonne et fidèle.
Il vit que l’homme ne l’avait jamais aimée, mais qu’il leur avait reproché à elle et leurs enfants de dépenser son argent. Il vit que l’homme n’avait pas été fidèle et qu’il n’avait jamais été gentil.

Il vit comme il avait maltraité sa femme. Et donc, le dieu de la mort dit : "Je te déclare coupable, femme, d’avoir assassiné ton mari. Quand ton heure sera venue, tu paieras pour ce que tu as fait."
"Je comprends", dit la femme en s’inclinant devant Grenth.
"Et maintenant, dit Grenth, je te laisse le choix. Tu peux venir avec moi maintenant et regarder ton mari souffrir pour les torts qu’il a causés. Ou t’en aller, auquel cas je t’emporterai seulement quand ton heure sera venue."

La femme répondit : "J’ai donné à mon mari mon amour et ma vie. Je viendrai maintenant, pour mettre fin à cette histoire et partager ses souffrances. Il souffrira plus s’il sait que je suis témoin de sa douleur." Et il en fut ainsi.


Une parabole de Lyssa.

Surgissant des ténèbres, une enfant s’avança dans la lumière du feu de camp. Et elle dit : "Je suis Lyssa, et je viens vous apprendre ce qui est illusion et ce qui est vérité."
Cependant, les soldats ne la prirent pas au sérieux. Ils éclatèrent de rire et lancèrent : "Si tu es Lyssa, alors montre nous ta beauté, car elle nous sera sûrement utile dans cette nuit noire. Nous avons perdu l’espoir de voir cette guerre se terminer".

L’enfant approcha et son sourire avait une grâce divine. "Partagez votre nourriture avec moi et, en échange de votre gentillesse, je vous montrerai une beauté comme vous n’en verrez plus jamais."
Les braves soldats acceptèrent et l’enfant mangea avec voracité. Quand le dernier os eut été écarté, le dernier haricot avalé, l’enfant commença à sautiller autour du feu de camp.

Elle toucha la tête de chaque homme, l’un après l’autre, tandis qu’ils riaient et la repoussaient, jusqu’à ce qu’ils tombent tour à tour dans un profond sommeil.
Chaque homme fit un rêve différent, mais chaque rêve était une vision de la vie qu’ils mèneraient une fois la guerre terminée, une vie avec femmes, enfants, prospérité, grand air, santé et paix.

A leur réveil le lendemain, l’enfant avait disparue et l’ennemi était arrivé. Ils combattirent gaiement, avec toute leur puissance, car ils se souvenaient tous de leur rêve et savaient qu’ils remporteraient la guerre.
Chaque homme se livra corps et âme dans la bataille et chacun, tour à tour, se fit massacrer.


Une parabole de Melandru.

Un jour, la déesse Melandru tomba sur une tanière de renards et entendit les cris affamés des petits à l’intérieur. Elle approcha l’oreille du sol et apprit que la mère des renardeaux avait été tuée par un fermier.
Les petits étaient condamnés à mourir de faim. Il en allait ainsi dans la nature. Melandru alla trouver le fermier et lui demanda pourquoi il avait tué la renarde et condamné ainsi ses petits à une mort certaine.

Le fermier lui expliqua que l’animal avait tué un de ses poulets, et qu’il s’était donc vengé. "Il en va ainsi dans la nature", dit Melandru."
Plus tard dans la même année, le fermier lui adressa ses prières, invoquant son nom dans un grand moment de détresse. En sa présence, elle vit qu’il était en deuil et lui demanda ce qui était arrivé.

"Des loups, dit-il, ils m’ont pris ma fille. Ne pouvez-vous pas me la rendre ?"
Sans méchanceté, Melandru lui répondit : "Non. Il en va ainsi dans la nature."


Une parabole d’Abaddon.

Cette feuille est intitulée comme les autres paraboles, mais cela semble être une copie. Le document n’est pas un parchemin ancien et il n’est pas aussi délavé.

Ainsi fut construite Arah, secteur par secteur, en l’honneur des dieux. Elle s’élevait vers les nuages et s’enfonçait profondément dans le sol.
Les habitants d’Orr la décorèrent d’or et de gemmes dignes des dieux qui les protégeaient. Les dieux en furent satisfaits et décidèrent de se rendre sur Orr pour y élire domicile.

Avec eux, les dieux apportèrent des artefacts, des reliques et des connaissances secrètes, et ils voulurent disposer d’un endroit sûr pour stocker ces trésors.
Abaddon, dieu des secrets, du savoir et de la magie, conçut une série de reliquaires pour contenir ces objets inestimables. Il fit cadeau de l’un d’eux à chacun des autres dieux et créa le sien de sorte à en faire la pièce maitresse.
Il relia ces reliquaires sur un réseau magique les illuminant tous. Ainsi, il maintint les voleurs et les profanateurs à distance.

Cet exemplaire de la parabole est émargé de notes dans une écriture moderne :

Abaddon est écarté. Les dieux effacent tout souvenir de lui. C’est puéril ! Pourquoi y a-t-il autant de reliques d’Abaddon ici si c’est vrai ? Est-ce seulement une parabole ?
Il n’est fait aucune mention de reliquaires dans les livres d’histoire. Les dieux l’ont-ils cachée avec un voile magique ? L’ont-ils aussi engloutie ? Cependant, les cartes datant d’après l’époque des dieux montrent que la région existait. Nous ne saurons peut-être jamais la vérité.
Orr est engloutie, puis réapparait. Le voile s’est-il déchiré ? Les reliquaires sont révélés. Hé hé. Abaddon, le gardien des secrets, a le dernier mot.


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Source :Texte intégral tiré du livre obtenu via le succès "Maître conteur" dans l'épisode de l'histoire vivante "Le bout du chemin". Les lignes en italique font partie intégrante du texte, j'ai simplement pris le parti de cette forme pour les distinguer du reste du récit.
Carm'
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