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Ouvrages du Prieuré de Durmand

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Message par Loremaster Lun 19 Juin 2017 - 2:50

Ces ouvrages sont consultables aux archives du Prieuré de Durmand.

Guide officiel de la Tyrie de Wikki

La couverture de ce livre relativement récent porte une inscription dorée : "Prix Bonel krytien 1324". Il est intitulé "Guide officiel de la Tyrie de Wikki".

La Tyrie est le continent situé à l'extrême nord du monde éponyme. Elle abrite l’ancienne Cité des dieux et le Tombeau des Rois Primitifs.
La planète Tyrie, à ne pas confondre avec le continent du même nom, abrite de nombreuses races intelligentes, comme les Humains, les Asuras, les Nains, les Norns et bien d'autres encore.
D’après les archives historiques, elle aurait plus de 11 000 ans, juste avant l’extinction des Giganticus Lupicus. Cependant, la plus ancienne forme de vie humaine connue remonte à l’an 786 av.E. Il existe trois continents connus et un nombre inconnu de terres inexplorées. Le sous-sol de la Tyrie présente un vaste réseau de tunnels reliés par des portails asuras.

Remèdes miraculeux-extrait de la biographie de Nammal Sangrépine, légendaire maître-guérisseur Charr et soldat au sein de la troupe de l’Epine de la Légion des Cendres.

A ses débuts, la troupe de l’Epine malmenait son plus jeune membre, Nammal Sangrépine. Plus attiré par les études que par les armes, il faisait piètre figure au combat.
Un jour, Grimmal Sangrépine, légionnaire de la troupe de l'Epine, lui parla de ses problèmes d’indigestion. Ironique, le jeunot lui répondit : "Pourquoi n’essayez-vous pas de hurler à la lune ? Ça fonctionne bien pour les loups."
Le lendemain, quand Sangrépine s’en revint, Nammal recula, craignant une bonne correction. Mais au lieu de cela, Sangrépine lui adressa un large sourire. "Ça a marché. Tu es un génie."
La nouvelle se répandit, et bientôt, les autres membres de la troupe vinrent consulter Nammal pour tous leurs petits maux. Nammal tenait enfin sa vengeance. Il inventait des traitements extravagants dans le seul but de les humilier.
Pendant tout ce temps, il étudia l’art de la médecine et un jour, il finit par arrêter ses facéties. A ce moment-là, sa troupe avait appris à le respecter. Après avoir quitté le fahrar, ils avaient compris qu'ils avaient bien besoin des services d’un guérisseur digne de ce nom.

Le hurlement du loup

Le hurlement du loup. C'est tout ce qu’il reste d’une lettre écrite par un humain anonyme censé avoir assisté à la célébration de la naissance de Knut Ours Blanc.. Les érudits pensent que l'humain a transcrit les paroles d'une Skaald.
Pendant des générations, l'Ourse a veillé sur ma famille. Mes parents me l’ont choisie comme totem. Mais en grandissant, la nuit dans mon lit, je n’écoutais que les hurlements des loups.
Plus je les écoutais, plus je comprenais leur langage : cris d’alerte, complaintes solitaires et hurlements triomphants après la chasse. Une nuit, j’entendis un glapissement de détresse.
Je quittai notre ferme au beau milieu de la nuit et scrutai la neige en quête d’empreintes de pattes. Flairant une piste au gré du vent, je finis par atteindre une caverne plongée dans l'obscurité.
La puanteur de la mort me conduisit jusqu’au cadavre d'une louve flanqué de ses deux louveteaux, vivants eux. L'un était blotti contre sa mère, pendant que l'autre était recroquevillé dans le froid.
Je tuai un lapin pour les nourrir et les serrais contre moi pour les réchauffer. J’avais trouvé ma meute et mon véritable totem, l’Esprit de la nature.
A présent, l’esprit des loups me guide à travers les landes désolées, et chaque hurlement m'éclaire désormais de leurs lumières sur les terrains propices à la chasse et les tanières accueillantes.

Un bouquet de Myosotis

Un bouquet de myosotis. Découverte par la célèbre érudite Haizea Madhavi, cette collection de pensées était éparpillée dans le monde. Certains l’attribuent à Caithe la Sylvari. D’autres le contestent.
Préambule de Haizea Madhavi (1307 ap. E.) : La première que j’ai trouvée était gravée sur un morceau d'écorce. La suivante se trouvait dans une c boutique de l’Arche du Lion. Ma curiosité tourna à l'obsession et, avant longtemps, j’en avais amassé plus d'une centaine. J'aimerais pouvoir me vanter de les avoir toutes trouvées.
Première pensée.
Je suis le fruit du jasmin nocturne. Je suis le flux et le reflux de la sève dans les feuilles. Mes oreilles sont emplies du tapotement de pattes minuscules, du chant des cigales et des abeilles.
Deuxième pensée.
Mon corps s’épanouit dans les rayons du soleil, et quand il pleut, ma peau frissonne de convoitise. Je suis ce qui naît et meurt avec le Rêve, enfant nocturne né d’une graine infertile.
Troisième pensée.
Je suis la nuit, et chaque créature nocturne me connaît. Mieux à l’écart, solitaire, j’ai tout quitté. S’isoler du tout et se perdre ou se fondre en lui pour être au complet ? Je me suis éloigné sans jamais me retourner.
Quatrième pensée.
La mousse me chatouillait les pieds et les ronces me griffaient les jambes. Je ne voulais pas partir, mais j’avais peur de rester. L'ignorance nous a rendus vulnérables aux prédateurs, à la douleur. Notre Rêve grandit avec nous et la croissance demeure hors de portée.

La légende de Lexx Longue-oreille

La Légende de Lexx Longue-oreille. Ce document porte un sceau pirate. Il est étonnamment bien conservé, étant donnée son ancienneté.
La première fois que j’ai vu Lexx Longue-oreille, il se tenait sur la passerelle, mains sur les hanches, et cria : "Capitaine ! Permission de rejoindre votre équipage !" Je n’avais jamais entendu parler d'un marin asura. C’était absurde ! C’est ainsi qu’il piqua ma curiosité.
Lexx fut affecté au nid de pie. Capable de se balancer de la misaine à la bôme et de la grand-voile au foc, il escaladait les haubans telle une araignée de Maguuma. Je me félicitais de l'avoir à mon bord.
Sa contribution au bon fonctionnement du navire compensait largement ses fréquents conflits avec le reste de l’équipage. Je le réprimandais si nécessaire, mais je l'appréciais tant que ma colère passait bien vite.
Quand le temps est venu pour moi de prendre ma retraite, il était le mieux placé pour prendre ma suite. Quand je lui en ai parlé, j’ai vu pour la première fois de la tristesse dans son regard. J’ai alors compris qu’il chérissait notre amitié autant que moi.
Un beau jour, il m’appela pour me montrer une île à l'horizon. L'heure de ma retraite avait sonné. Ni une ni deux, je sautai du bateau. A l’exception de Lexx, tout le monde pensait que j’étais passé par-dessus bord et que je m’étais noyé.
En réalité, j’ai regagné l’île à la nage et j’y vis encore aujourd'hui, même si j'ai passé bien des soirées à observer le grand large en me demandant ce qu’était devenu le capitaine Lexx Longue-oreille, mon successeur, mon ami et un marin à nul autre pareil.
La dernière fois que j’ai vu Lexx Longue-oreille, il était perché au-dessus du pont, tout en haut de la vergue de hune, une main agrippée au mât. Le navire filait à toute vitesse et ses oreilles battaient au vent derrière lui. Nos regards se croisèrent et il m'adressa un de ses rares et radieux sourires.

Ungle : un récit édifiant

Ungle : un récit édifiant, trouvé parmi les objets découverts dans un tombeau krytien.

Par un matin poussiéreux, un marchand itinérant arriva dans un petit village, flanqué d’un dolyak en piteux état. Il causa une vive impression aux villageois qui n’avaient jamais vu d'Asura. Il leur dit s'appeler Ungle.
Ungle s’installa et ouvrit une boutique. Il y vendait maintes merveilles : babioles étincelantes, eau douce colorée, feux d’artifice et toutes sortes d’objets enchanteurs. Mais le plus impressionnant de tous était un portail asura miniature.
Ses applications pratiques étaient évidentes, mais les villageois n’étaient pas au bout de leurs surprises. D’après Ungle, le portail était magique. Il suffisait de se tenir à proximité pour gagner aussitôt en sagesse.
Hélas, il s’agissait d’un simple prototype. Ungle avait besoin d’or pour fabriquer un modèle plus stable. Après une réunion interminable, les villageois rassemblèrent les fonds nécessaires.
Ungle fit ses adieux aux habitants, en leur promettant de revenir avec un modèle opérationnel. Des mois durant, les villageois vécurent dans l’expectative. Ils finirent par se faire à l'idée qu’Ungle ne reviendrait jamais et tirèrent les leçons de cette triste expérience.

Le journal d'Aiden

Le texte s’est effacé avec le temps, si bien que les courbes et les lignes des glyphes ascaloniens présentent des contours irréguliers. L’annotation d’un érudit indique que ce journal a plus de 200 ans.
La vie en ville est étouffante et, pire encore, civilisée. Maisons et boutiques y brisent l’élan du vent. L’air stagnant empeste de l’odeur des animaux en cage. Cette vie-là n’est pas pour moi. Voilà pourquoi je suis devenu rôdeur.
Quand j’étais jeune, mon père m'envoyait au marché, et j’y allais comme si c’était une punition. Aujourd’hui, quand l’envie me prend, je sillonne à loisir les terres de Kryte. Un fermier bêche, un rôdeur court la plaine.
Chaque route est la bonne et je suis libre. Je m'élance dans un tourbillon de lames étincelantes. Comme la rivière qui coule, je suis toujours en mouvement, et ne réponds qu’à la loi de la nature prêchant la survie du plus adapté.
Vous qui lisez ces mots, sans doute longtemps après ma mort, si mes paroles résonnent en votre cœur, venez courir à mes côtés. La route vous attend. Les étendues sauvages vous tendent les bras. Répondez à l’appel, rejoignez-moi.

Livre de Koans de Maître Togo 1

Maître Togo et son étudiant arrivèrent devant un pont de corde enjambant un ravin. "Maître, comment allons-nous traverser ?" demanda l’étudiant.
Togo sourit. "C’est toi, l’étudiant. A toi de me le dire."
Togo s’abrita du vent et prépara un feu pour se réchauffer. Pendant ce temps, l’étudiant réfléchit longuement à la question.
Enfin, l’étudiant se leva. "Maître, il va falloir rassembler toutes nos forces pour traverser le pont. Nous devrons bien nous accrocher et nous hisser à nouveau dessus si jamais notre pied glisse."
Togo hocha la tête. "Te sens-tu capable de le traverser à la seule force de tes bras ?"
"Je ne sais pas," répondit l’étudiant.
"Ainsi, tu ignores les limites de ta force ?"
L’étudiant rougit de confusion. "Non, maître, certainement pas."
"Tente ta chance, dans ce cas," suggéra Togo, "et essaie d'apprendre à connaître tes limites."
Le pont bougeait à chaque rafale de vent. Lorsque l'étudiant voulut prendre la corde, elle lui échappa des mains.
L’étudiant retourna auprès de Togo. "Maître, je n’arrive pas à prendre la corde. Nous ne traverserons jamais ce ravin."
Togo sourit. "Tu connais maintenant les limites de ta force et la puissance du vent. Tu as fait un pas en direction de la compréhension."
"Mais que faisons-nous, Maître ? ", demanda l’étudiant.
"Nous attendons."
Maître Togo attendit jusqu’au crépuscule que le vent tombe. Son étudiant et lui traversèrent le pont sans encombre. De l'autre côté, Togo demanda : "Qu’as-tu appris ?"
L’étudiant rit. "Maître, j’ai appris que lorsque votre adversaire est plus fort que vous, il est bon d’attendre qu’il s’essouffle tout seul."
Maître Togo et son étudiant poursuivirent leur chemin.

"La chasse enneigée" de Bleake

Bienvenue dans les Cauchemars pour sales garnements d'Osbert Bleake, une collection de livres pour enfants conçue expressément pour leur glacer les sangs.
En des temps sinistrement récents, deux orphelins fuirent leur village pour échapper à l’orphelinat de la ville. Kadmiel et sa sœur, Kamden, s’étaient juré de ne jamais y vivre, quoi qu’il arrive.
Ils cheminaient dans la forêt quand il se mit à neiger. Les enfants se réfugièrent dans une caverne et se blottirent l’un contre l’autre, écoutant les bruits nocturnes. Quand l'aube se leva, ils trouvèrent des empreintes de pas dans la neige.
Elles étaient si larges et si profondes que Kadmiel murmura : "Ce doit être un Jotun."
Après quoi, une voix tonitruante demanda : "Qui ose chasser dans ma vallée ?"
Les enfants détalèrent, le Jotun sur les talons, chacun de ses pas ébranlant le sol, de plus en plus près, jusqu’à ce qu’une énorme main saisisse le bras de Kamden et la soulève dans les airs.
Kadmiel fit volte-face. "Lâchez ma sœur !"
"Que faites-vous dans ma forêt ?" tonna le Jotun, les yeux révulsés par la colère et les dents acérées.
Malin, Kadmiel répondit : "Nous... nous sommes venus abattre le vieux cerf qui a tué mon père."
Le Jotun fronça les sourcils. "Un vieux cerf ?"
Kadmiel opina du chef. "Mon père l’a trouvé non loin d’ici. Sur la crête, là-bas. Il s’est fait encorner et en est mort. Le cerf est probablement dans les parages."
Les yeux du géant s’étrécirent, puis il lâcha Kamden dans une congère avant de disparaître dans la forêt. Les enfants regagnèrent le village en vitesse et acceptèrent volontiers d’entrer à l’orphelinat. Fin.

Le rapport de la troupe des Puissants

La première mission de la troupe des Puissants se solda par un succès retentissant. Ils revinrent au fahrar et s’ensuivit une nuit de fête.
En plein milieu d’une partie de cartes, Ketch s’exclama : "Nous avons mené à bien notre première mission ! Il est temps de choisir nos noms. Je serai "Puissantbras", parce que je suis le plus fort."
Turel découvrit ses crocs. "Ha ! Je suis plus fort que toi !"
"Tu crois, Turel ? Prouve-le !"
Ketch balaya les cartes posées sur la table et s’assit, levant le poing pour un bras de fer. Les autres membres de la troupe lancèrent des paris, et le défi commença.
Une heure s’écoula sans aucun vainqueur. De la sueur perlait sur les fourrures de Ketch et de Turel. Les cris d’encouragement perdaient en intensité.
Le défi se poursuivit une heure de plus. La troupe commença une nouvelle partie de cartes par terre.
Une heure supplémentaire s’écoula avant que, un à un, les membres de la troupe des Puissants ne partent, fatigués. Le feu s'éteignit et le froid s’installa, glacial et intense. Les deux Charrs restèrent à leur place, les muscles tendus.
Deux soldats vétérans tombèrent sur eux. "Ils ne bougent pas", dit le premier, sa respiration faisant de la condensation dans l'air glacial, et le second répondit : "Mmm. Tu as raison. Je crois qu’ils sont morts."
Le vieux soldat hocha la tête. "Des bras puissants, mais la tête creuse."
Son coéquipier dit : "Tu crois ? Tu les juges vite. Tu ne pourrais pas tenir, assis une nuit entière, gelant à mort, tout à ton combat. Tu n’as pas la force de caractère suffisante."
"C’est un défi ?"

Bjornjan le Grand

Ceci est la légende de Bjornjan le Grand, le plus féroce guerrier de tous les temps. Un seul regard du farouche Bjornjan suffisait à chasser les nuages des sommets.
Un jour, il arracha les cornes d’un minotaure avant de s’en servir pour grimper sur le dos d’une énorme guivre des neiges, qu’il chevaucha à travers toute la Moraine de Jaga.
Un jour, Bjornjan affronta un requin géant et lui arracha toutes les dents. Il s’en fit une cuirasse et jamais plus le requin ne dévora de crustacés.
Lorsque les eaux d’Orr montèrent, Bjornjan entra dans l'Arche du Lion en surfant sur la vague et, à sa mort, il refusa de regagner les Brumes.
Son regard était si perçant que les Jotuns en devinrent bleus. Son cri de guerre si féroce qu’il réveilla les dragons ancestraux.
Les nuits d’orage, quand le tonnerre déclenche des avalanches et que les enfants se cachent sous leurs lits, il s’agit de Bjornjan, sillonnant les cieux à la poursuite des zéphirs. Bjornjan était un géant parmi les Norns.

L'histoire du familier de Noe

Noe avait froid. Sachant que les feuilles mortes du Chêne blanc feraient une bonne couverture, elle alla vite en chercher. Elle déposait des brassées de feuilles sur sa cape : une, puis deux, puis trois, quand elle aperçut une créature.
Elle n’était ni morte, ni véritablement vivante. Noe la regarda, la toucha et lui parla, mais sans jamais parvenir à la réveiller. Noe empila des tas de feuilles tout autour. Blessée, la créature saignait.
La nuit approchant, Noe s'allongea près de la créature et les recouvrit toutes deux de sa cape. Au matin, elle examina la blessure. "Je sais ce qu’il te faut, petite créature."
Tout en cherchant Lactaire, elle salua Noyer blanc et Athyrium. Elle se glissa sous les ramures de Houx, mais Lactaire n’était pas là. Elle finit par l’apercevoir dans un bosquet envahi par les Kraits.
"Danger," murmura-t-elle. Elle se glissa à la lisière du bosquet, parla à Lactaire et cueillit plusieurs de ses chapeaux. C’est alors qu’un Krait lança un couteau qui vint se ficher dans le bras de Noe.
Noe courut se réfugier dans les épaisses broussailles pour échapper au Krait. Lactaire aurait pu soigner son bras blessé, mais elle n’en fit rien, car il était destiné à son protégé. Elle le plaça donc sur la plaie de la créature.
La créature ouvrit les yeux, regarda Noe... et lui croqua la main. Ses dents acérées la mordirent jusqu’au sang.
"N'aie pas peur," lui dit-elle. La créature perdit à nouveau connaissance.
Noe s’occupa de la créature. En caressant ses oreilles, elle trouva l’endroit sensible capable de l’apaiser. "Quand tu iras mieux," lui dit-elle, "nous quitterons cet endroit pour partir ensemble à l’aventure."
Un matin, la créature rouvrit les yeux. Craignant une nouvelle morsure, Noe recula. "Bon retour parmi les vivants," déclara-t-elle. "Je m’appelle Noe, et tu es mon familier." Sa créature cligna des yeux.
Elle cligna à nouveau des yeux et se redressa. "Je ne suis pas ton familier, stupide fougère." Elle baissa les yeux sur sa blessure et vit Lactaire. "Hum. Primitif, mais efficace."
La petite créature de Noe se tenait sur ses deux jambes, les oreilles bien dressées de chaque côté de sa tête. "Je suis un Asura. Pas un familier."
Noe sourit.
"Je dois partir," dit la créature, et Noe la regarda s’éloigner dans la forêt. "Très bien..." dit-elle. Une seconde plus tard, elle se releva pour la suivre. "... mon familier."

Recette du rance

1 goutte de limon
2 doses de pattes de jeunes termites en poudre
4 kystes putrides
2 cuillerées à café d’extrait de courge
2 doses trois quarts de poussière tombale
3 cuillerées à café de noyaux de cauchemar en poudre
1 cuillerée à café de sel des Plaines Salines
1 rognure d’ongle d’ogre
1 dose trois quarts de lait de harpie
Préparez le feu pour que les charbons rougeoient. Graissez et farinez le plat avec de la terre tumulaire. Dans un bol, travaillez le limon en crème avec les pattes de jeunes termites en poudre.
Incorporez l’extrait de citronnade. Faites éclater les kystes putrides et ajoutez le pus à la mixture. Jetez la paroi des kystes. Tamisez la poussière tombale pour en extraire les fragments d'os, de dents ou d’insectes.
Dans un bol à part, mélangez la poussière tombale, les noyaux de cauchemar en poudre et le sel. Incorporez à la crème en alternant avec du lait de harpie. Mélangez bien. Versez la pâte dans le plat préalablement préparé.
Tenez la rognure d’ongle d’ogre entre le pouce et l'index. Placez-la au centre de la mixture, en l’enfonçant bien, mais pas au point qu’elle touche le fond du plat.
L’ongle doit se trouver exactement au centre de la potion pour une diffusion optimale de sa putrescence.
Couvrez et placez le récipient sur les charbons. Laissez reposer 28 jours. Laissez les charbons brûler jusqu’au bout, tout en surveillant la cuisson. Résistez à la tentation de jeter un oeil avant la fin du cycle de fermentation, de crainte d’interrompre le processus.
Ignorez les bruits étranges et autres supplications provenant du récipient.
Versez la potion rance dans des fioles de cristal pour en faciliter le transport. Evitez tout contact de la potion avec la peau. Ne testez surtout pas la potion sur un proche ou sur vous-même. Tenez à l’écart des enfants et des familiers.
Posologie : 6 gouttes.
Mode d’administration : voie orale ou dermique.
Nombre de doses : 33.
Durée de conservation : 3 cycles lunaires.

I.Préhistoire (sonnet]

Par le seigneur B. Campell,
Premier volet d’une série de sonnets relatant la façon dont les vrais dieux nous bénissent et nous protègent (telle que révélée au poète lors d’une épiphanie imaginaire suscitée par une absorption massive d’hydromel).
Je. Préhistoire
OYEZ ! Avant l’aube de l'Histoire,
Les cinq vrais dieux surveillent le monde qu’ils ont façonné.
Les jeunes races parcourent ces terres nouvelles,
Alors qu’on observe le monde avec curiosité.
L’humanité dépourvue de magie,
Fragile dans son armure, désarmée dans les ténèbres,
Munie de ses seules connaissances, lentement conduit
Le cours de l’histoire de l’ombre à la lumière.
Les dieux prennent pitié de cet enfant vulnérable,
Faible créature luttant dans les contrées défavorables.

II.Bénédiction de Dwayna(sonnet)

Par le seigneur B. Campell,
Deuxième volet d’une série de sonnets relatant la façon dont les vrais dieux nous bénissent et nous protègent (telle que révélée au poète lors d’une épiphanie imaginaire suscitée par une absorption massive d'hydromel).
Le souffle de Dwayna, porté par la brise
Apporte ses premiers dons : santé et loyauté.
Le héros chante une psalmodie pour qu'elle favorise
Ses voyages sur terre comme sur les flots déchaînés.
Les vents convergent pour former une cité
Et elle darde de ses rayons curatifs depuis le zénith
Guérissant les malades et soignant les blessés.
Ses enfants se préparent au retour imminent de la nuit.
L’humanité accepte son avenir tout tracé,
Refusant désormais d’errer sans espoir, esseulée.

Carnet de la Lande de Varajar

Découvert dans les glaces, ce carnet contient des notes cryptées. Personne ne sait exactement à quoi il sert, qui l’a écrit et quand il a été perdu.
O’rtyotct Cvevze’Qtyya ioyy’rt xh’djxr, qje’O pvct’mj staoet’dj
ytvct’dpoa cvyyth’jq dbxryts’njsa.
Dpt’qvutda pvct’rttm etctvyts, vms’dpt uolpte’va ityy. O’pvct
xvadtets’dptx.
V’netvdte bmsteadvmsomn’ jq dpt’Tdtemvy Vyuptxh’oa iodpom’xh
etvup.
Pbxvm’njsa, upvee’njsa, mjem’vmoxvy djdtxa-dpth’vet lved’jq
dpt’vyy-tmujxlvaaomn Tdtemvy’Vyuptxh.
O’vx pbxryts’va mtcte’rtqjet rh’dpt nevmstbe’jq od, vms’rh xh’jim
vroyodh’dj ujmutoct’jq abup’cvadmtaa.

A propos d'un Tome (1075 ap. E.)

Transcrit par l’érudit B.T. Kett au cours d’une table ronde consacrée au Livre du Rubicon, dans le cadre de la conférence annuelle sur les textes anciens du Prieuré de Durmand, en 1075 ap. E.
Erudite Eunice Bravenoir : J’insiste sur l’invraisemblance de la chose. Les prophéties du Grand Nain ne sont que les élucubrations d'un être supérieur désœuvré, si tant est que ce livre ne soit pas une contrefaçon.
Erudit Donald Fleck : Vous niez qu’il existe des configurations magiques dont vous ne savez rien ? Comment ignorer les mises en garde ? Il n’est pas impossible que le Grand Destructeur se révolte, un jour.
Bravenoir : Vous imaginez un seul instant qu’un quelconque Grand Destructeur se révolte et anéantisse toute la Tyrie ? Grotesque ! Voilà qui paraît hautement improbable.
Fleck : Les prophéties sont trompeuses par nature. Je ne suggère pas de la prendre au sens littéral. Bien sûr, le Grand Destructeur ne se révoltera pas. Et les Nains ne seront pas tous anéantis.
Bravenoir : Eh bien, que suggérez-vous, dans ce cas ?
Fleck : Je pense qu’un séisme détruira les infrastructures naines, et que leurs habitants se verront contraints de migrer, de reconstruire et de prendre un nouveau départ. Comme une sorte de renaissance.
Bravenoir : Je dois l’admettre. Votre théorie se défend.
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