Les évangiles d'Emil
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Les évangiles d'Emil
par Emil Watts Jeu 22 Juin 2017 - 20:40
Petit thread où je mettrais quelques évangiles d'Emil, ceux qu'il aura déjà pu dire en RP auprès d'autres PJ. Au-delà de ça, quelques petits textes aussi, sans grande prétention! Je suis loin d'être un créateur, je trouve toujours inspiration grâce aux autres puis réadapte les situations pour qu'elles collent et s'intègrent à l'univers de guild wars.
Ces différents textes n'ont jamais été publiés en RP, mais Emil n'a pas la prétention d'en avoir inventé les histoires. Si certaines vous intéressent, il va de soi que vous pouvez les utiliser librement.
Ces différents textes n'ont jamais été publiés en RP, mais Emil n'a pas la prétention d'en avoir inventé les histoires. Si certaines vous intéressent, il va de soi que vous pouvez les utiliser librement.
- Emil Watts
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Re: Les évangiles d'Emil
par Emil Watts Jeu 22 Juin 2017 - 20:46
La Vérité de l'Homme :
Lorsque les Dieux étaient encore parmi nous, ils durent faire un choix. À l’Aube de leur départ pour les Brûmes ils décidèrent que les Hommes, leurs élus, étaient destinés à se gouverner seuls et sans tutelle. Mais pour cela il fallait pouvoir cacher leur Vérité, afin que chaque homme puisse se découvrir autrement qu’au travers de la vision des Six et ainsi s’émanciper. Les Dieux furent ainsi convoqués à Arah pour décider ensemble d’une cachette, d’un endroit difficile d’accès pour distinguer les plus méritants.
À cela, les Dieux annoncèrent :
- Enterrons la Vérité de l’Homme dans la Terre.
Mais Dwayna, qui nous connaissait bien, intervint :
- Non, cela ne suffit pas, car l'Homme creusera et la trouvera.
Alors les autres dieux répliquèrent :
- Dans ce cas, jetons la Vérité dans le plus profond des océans.
Mais Dwayna répondit à nouveau :
- Non, car tôt ou tard, l'Homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour, il la trouvera et la remontera à la surface.
Alors les dieux conclurent :
- Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'Homme ne puisse atteindre un jour.
C’est alors que Lyssa se leva. Elle essuya ses larmes, qui n’avaient eu de cesse de couler depuis l’instant où elle fut forcée de quitter les Hommes pour revenir siéger auprès des Dieux. Elle annonça :
- Je me suis mélangée à eux, j’ai appris à les connaître. Je sais comment dissimuler leur Vérité. Nous la cacherons au plus profond d’eux-mêmes, car c'est le seul endroit où ils ne penseront jamais à chercher.
Depuis ce temps-là, l'Homme a exploré, escaladé, navigué et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.
Seuls quelques élus, au fil des temps, tirant l'expérience de leur appel intérieur, en recherchant au fond de leur cœur cet essentiel, trouvèrent cette Vérité cachée par les Six.
Certains, alors, décidèrent qu'il était temps de sortir du profond sommeil dans lequel ils s'étaient alanguis. Ainsi, ceux qui avaient trouvé leur Vérité tentèrent d'initier les autres hommes.
Mais l’humanité, au travers des siècles, a préféré s’efforcer à rendre ses mensonges vrais.
À cela, les Dieux annoncèrent :
- Enterrons la Vérité de l’Homme dans la Terre.
Mais Dwayna, qui nous connaissait bien, intervint :
- Non, cela ne suffit pas, car l'Homme creusera et la trouvera.
Alors les autres dieux répliquèrent :
- Dans ce cas, jetons la Vérité dans le plus profond des océans.
Mais Dwayna répondit à nouveau :
- Non, car tôt ou tard, l'Homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour, il la trouvera et la remontera à la surface.
Alors les dieux conclurent :
- Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'Homme ne puisse atteindre un jour.
C’est alors que Lyssa se leva. Elle essuya ses larmes, qui n’avaient eu de cesse de couler depuis l’instant où elle fut forcée de quitter les Hommes pour revenir siéger auprès des Dieux. Elle annonça :
- Je me suis mélangée à eux, j’ai appris à les connaître. Je sais comment dissimuler leur Vérité. Nous la cacherons au plus profond d’eux-mêmes, car c'est le seul endroit où ils ne penseront jamais à chercher.
Depuis ce temps-là, l'Homme a exploré, escaladé, navigué et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.
Seuls quelques élus, au fil des temps, tirant l'expérience de leur appel intérieur, en recherchant au fond de leur cœur cet essentiel, trouvèrent cette Vérité cachée par les Six.
Certains, alors, décidèrent qu'il était temps de sortir du profond sommeil dans lequel ils s'étaient alanguis. Ainsi, ceux qui avaient trouvé leur Vérité tentèrent d'initier les autres hommes.
Mais l’humanité, au travers des siècles, a préféré s’efforcer à rendre ses mensonges vrais.
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Re: Les évangiles d'Emil
par Emil Watts Jeu 22 Juin 2017 - 20:51
De la nécessité de combattre avec sa tête :
Il était une fois un guerrier dont la sagesse était connue dans toute la Kryte. Il avait depuis longtemps vaincu la peur de la mort et il respectait les préceptes des Six. Un jour, il avait pris un bateau pour rendre visite à un ami, dans une île au large des Côtes de la marée sanglante. C’était un bateau à rames conduit par un batelier qui faisait régulièrement la traversée entre les différentes îles. La barque était remplie de passagers et parmi eux se trouvait un autre guerrier qui fanfaronnait : avec force gestes et déclamations, il décrivait ses fabuleux exploits. Il parlait haut et fort, de sorte que tous puissent l’entendre proclamer ses incroyables aventures et ses extraordinaires combats desquels il sortait toujours vainqueur.
Vraiment il n’existait de plus grand admirateur de ses hauts-faits que lui-même. Les passagers poussaient des cris d’admiration ou de crainte selon l’anecdote racontée, seul un homme assis dans un coin semblait se désintéresser de ce qui se passait.
Le vantard s’en aperçut et vexé, s’approcha de l’homme. C’était un guerrier, lui aussi.
– Pourquoi ne dites-vous rien, demanda le vantard, vous êtes un guerrier comme moi, vous devriez me soutenir, m’encourager et peut-être renchérir en racontant vos propres exploits !
– Je ne dis rien parce que je n’ai rien à vous dire, répondit l’homme calmement. Je ne suis pas un adepte des armes, nous ne sommes pas de la même école. Mon école est une école sans armes.
– Vous plaisantez, se moqua le vantard en désignant le sabre et l’arc que l’homme portait. Dans ce cas, pourquoi avez-vous des armes ?
– Je ne porte pas des armes pour tuer, mais parfois il n’est d’autres possibilités que de se défendre.
Le vantard se sentit insulté par cette réponse inattendue. Il réagit promptement :
– Quelle naïveté ! Vous ne pensez quand même pas pouvoir me vaincre sans armes ?
Dans son coin, le guerrier eut un sourire mais ne répondit rien. Cela rendit le vantard encore plus furieux.
– Puisque c’est ainsi, mesurons-nous. Accostons et allons nous battre sur l’île que nous voyons là-bas ! Dit-il.
Le guerrier accepta ainsi que le batelier qui dirigea l’embarcation vers une île déserte.
Tous les passagers étaient curieux de voir le spectacle qui s’annonçait passionnant. Le bateau accosta.
Rempli de fougue et de désir de montrer son adresse, le vantard sauta sur la rive le premier. Le calme guerrier se leva, sortit tranquillement ses armes de leur fourreau et les remit au batelier.
Puis avec une rapidité exceptionnelle, il saisit la rame de celui-ci et l’appuyant sur le bord de la rive, d’un coup énergique, il fit reculer le bateau qui fila tout droit jusqu’au milieu des flots.
Ahuri, le vantard regardait le bateau s’éloigner.
– Viens te battre, lâche ! Criait-il. Tu as peur, tu me crains, viens te battre !
Mais le guerrier dans la barque souriait et lui faisant un signe de la main lui cria :
– Voilà comment est mon école sans armes.
Vraiment il n’existait de plus grand admirateur de ses hauts-faits que lui-même. Les passagers poussaient des cris d’admiration ou de crainte selon l’anecdote racontée, seul un homme assis dans un coin semblait se désintéresser de ce qui se passait.
Le vantard s’en aperçut et vexé, s’approcha de l’homme. C’était un guerrier, lui aussi.
– Pourquoi ne dites-vous rien, demanda le vantard, vous êtes un guerrier comme moi, vous devriez me soutenir, m’encourager et peut-être renchérir en racontant vos propres exploits !
– Je ne dis rien parce que je n’ai rien à vous dire, répondit l’homme calmement. Je ne suis pas un adepte des armes, nous ne sommes pas de la même école. Mon école est une école sans armes.
– Vous plaisantez, se moqua le vantard en désignant le sabre et l’arc que l’homme portait. Dans ce cas, pourquoi avez-vous des armes ?
– Je ne porte pas des armes pour tuer, mais parfois il n’est d’autres possibilités que de se défendre.
Le vantard se sentit insulté par cette réponse inattendue. Il réagit promptement :
– Quelle naïveté ! Vous ne pensez quand même pas pouvoir me vaincre sans armes ?
Dans son coin, le guerrier eut un sourire mais ne répondit rien. Cela rendit le vantard encore plus furieux.
– Puisque c’est ainsi, mesurons-nous. Accostons et allons nous battre sur l’île que nous voyons là-bas ! Dit-il.
Le guerrier accepta ainsi que le batelier qui dirigea l’embarcation vers une île déserte.
Tous les passagers étaient curieux de voir le spectacle qui s’annonçait passionnant. Le bateau accosta.
Rempli de fougue et de désir de montrer son adresse, le vantard sauta sur la rive le premier. Le calme guerrier se leva, sortit tranquillement ses armes de leur fourreau et les remit au batelier.
Puis avec une rapidité exceptionnelle, il saisit la rame de celui-ci et l’appuyant sur le bord de la rive, d’un coup énergique, il fit reculer le bateau qui fila tout droit jusqu’au milieu des flots.
Ahuri, le vantard regardait le bateau s’éloigner.
– Viens te battre, lâche ! Criait-il. Tu as peur, tu me crains, viens te battre !
Mais le guerrier dans la barque souriait et lui faisant un signe de la main lui cria :
– Voilà comment est mon école sans armes.
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Re: Les évangiles d'Emil
par Emil Watts Ven 23 Juin 2017 - 20:57
De l'intérêt d'un groupe hétéroclite :
Un jour, au matin, j'étais à la fenêtre d'un oiseleur de mes amis,
Quand sur le quai je vis paraître un petit fripon, bien fait, bien mis,
Qui, une bouteille à la main, d'une démarche gracile courait après une pute rebondie,
Les gens, amusés par le spectacle, l'applaudissaient par des ris et par des cris.
Tout près de moi, dans leurs cages, trois oiseaux étrangers, de différents plumages,
Perruche, cardinal, serin, regardaient aussi le faquin.
La perruche disait : " J'aime peu son cirage,
Mais la couleur de son habit n'eut jamais son égal.
Il est d'un si beau Bleu...
- Bleu ! interrompit le cardinal. Vous n'y voyez donc pas, ma chère ?
L'habit est rouge assurément : voilà ce qui le rend charmant.
- Oh ! Pour celui-là, mon compère,
Répondit le serin, vous n'avez pas raison,
Car l'habit est jaune-citron ;
Et c'est ce jaune-là qui fait tout son mérite.
- Il est vert. - Il est jaune. - Il est rouge morbleu ! "
Interrompt chacun avec feu ;
Et déjà le trio s'irrite.
- Amis, apaisez-vous, leur crie un bon pivert ;
L'habit est jaune, rouge et vert.
Cela vous surprend fort, voici tout le mystère :
Ainsi que bien des gens d'esprit et de savoir,
Mais qui d'un seul côté regardent une affaire,
Chacun de vous ne veut y voir que la couleur qui sait lui plaire.
( L'habit d'Arlequin, de Jean-Pierre Claris de Florian. )
Un jour, au matin, j'étais à la fenêtre d'un oiseleur de mes amis,
Quand sur le quai je vis paraître un petit fripon, bien fait, bien mis,
Qui, une bouteille à la main, d'une démarche gracile courait après une pute rebondie,
Les gens, amusés par le spectacle, l'applaudissaient par des ris et par des cris.
Tout près de moi, dans leurs cages, trois oiseaux étrangers, de différents plumages,
Perruche, cardinal, serin, regardaient aussi le faquin.
La perruche disait : " J'aime peu son cirage,
Mais la couleur de son habit n'eut jamais son égal.
Il est d'un si beau Bleu...
- Bleu ! interrompit le cardinal. Vous n'y voyez donc pas, ma chère ?
L'habit est rouge assurément : voilà ce qui le rend charmant.
- Oh ! Pour celui-là, mon compère,
Répondit le serin, vous n'avez pas raison,
Car l'habit est jaune-citron ;
Et c'est ce jaune-là qui fait tout son mérite.
- Il est vert. - Il est jaune. - Il est rouge morbleu ! "
Interrompt chacun avec feu ;
Et déjà le trio s'irrite.
- Amis, apaisez-vous, leur crie un bon pivert ;
L'habit est jaune, rouge et vert.
Cela vous surprend fort, voici tout le mystère :
Ainsi que bien des gens d'esprit et de savoir,
Mais qui d'un seul côté regardent une affaire,
Chacun de vous ne veut y voir que la couleur qui sait lui plaire.
( L'habit d'Arlequin, de Jean-Pierre Claris de Florian. )
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